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TDAH : trouble déficit de l’attention/hyperactivité

TDAH : trouble déficit de l’attention/hyperactivité
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La Rédaction
Unobravo
publié le
19.8.2024

Le trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ou « attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) » en anglais, est une condition neurobiologique ou un trouble du neurodéveloppement qui comprend des problèmes d’impulsivité, d’hyperactivité et de difficulté à se concentrer.

Qu’est-ce que le TDAH ?

Au sein de la communauté scientifique, le TDAH est considéré comme un trouble du neurodéveloppement, qui se manifeste généralement pendant l’enfance et persiste à l’âge adulte. Le diagnostic du TDAH est pourtant entouré d’une grande controverse.

Divers professionnels, y compris des psychiatres, des pédiatres, des psychologues et des pédagogues, ont des avis différents à son égard. Le débat s’articule principalement autour du modèle biomédical, qui considère que les symptômes sont la preuve d’une pathologie.

Cependant, du point de vue de la dépathologisation, le trouble déficit de l’attention/hyperactivité est plutôt considéré comme un fonctionnement « neurologiquement différent » ou une condition avec des caractéristiques qui devraient être comprises et valorisées. Il faudrait donc proposer une approche éducative et de soutien plutôt que se limiter à fournir des interventions de traitement médical visant à « guérir la maladie ». Cette dernière approche considère le TDAH comme une neurodiversité.

TDAH chez les enfants
Vika Glitter - Pexels

Enfants et TDAH

Le TDAH chez les enfants se manifeste habituellement avant l’âge de 12 ans. En France, la prévalence du trouble chez les enfants et jeunes adolescents se situe entre 3,5 % et 5,6 %. Les enfants présentant un TDAH font souvent face à des difficultés constantes dans l’environnement scolaire et social en raison de leur difficulté à maintenir l’attention, à contrôler leurs impulsions et à réguler leur niveau d’activité.

Ces problèmes ne se limitent pas à l’environnement académique. Ils peuvent également avoir une incidence sur les interactions avec d’autres collèges et adultes, ce qui conduit parfois à des problèmes de comportement et à des difficultés émotionnelles.

Par exemple, beaucoup d’élèves présentant un TDAH à l’école peuvent agir de manière irréfléchie, avoir des difficultés à attendre leur tour en jouant ou interrompre les conversations en cours, ainsi que être agités ou excessivement actifs dans des situations qui requièrent de la tranquillité et de la concentration.

À la maison, les enfants atteints de TDAH peuvent faire face à des difficultés similaires. Ils ont souvent du mal à suivre une routine, et à compléter les tâches ménagères ou les devoirs sans se distraire constamment.

Leur impulsivité peut conduire à prendre des décisions précipitées ou des comportements disruptifs, ce qui entraîne fréquemment des conflits familiaux. Ils peuvent aussi avoir des problèmes de sommeil ou des difficultés à se détendre, ce qui affecte leur état d’esprit et leur capacité à gérer le stress.

Les symptômes du TDAH chez les enfants

Les symptômes du TDAH chez les enfants peuvent varier significativement d’une personne à l’autre, pourtant il est possible de les regrouper autour de trois caractéristiques principales : l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité.

Symptômes du déficit de l’attention

  • Difficultés à maintenir la concentration sur des tâches ou des jeux.
  • Tendance à se distraire facilement à cause de stimuli non pertinents.
  • Tendance à oublier fréquemment des engagements quotidiens.
  • Difficultés à suivre des instructions et à compléter des tâches scolaires ou ménagères.
  • Désorganisation à l’égard de tâches et d’activités.
  • Évitement de tâches qui requièrent d’un effort mental prolongé.

Symptômes de l’hyperactivité

  • Mouvement constant, y compris le fait de courir ou grimper de manière inadéquate.
  • Incapacité à jouer ou à participer à des activités de façon calme.
  • Tendance à parler excessivement.
  • Besoin constant de changer de position en étant assis.
  • Agitation évidente dans les mains ou les pieds, ou tendance à se tortiller sur son siège.

Symptômes de l’impulsivité

  • Actions précipitées sans prendre en compte les conséquences. 
  • Interruption des conversations ou des jeux avec d’autres enfants.
  • Difficultés à attendre son tour dans des situations de groupe.
  • Réponses impulsives dans les conversations, souvent sans attendre que la personne complète la question.
Les symptômes du trouble déficit de l'attention/hyperactivité
Tara Winstead - Pexels

Le diagnostic du TDAH

Beaucoup de parents se posent la question : comment puis-je savoir si mon fils a TDAH ? Le diagnostic du trouble déficit de l’attention/hyperactivité entraîne un processus détaillé et minutieux.

Tout d’abord, il faut mentionner qu’il est nécessaire de répondre à certains critères diagnostiques pour diagnostiquer le TDAH. D’après le DSM-5, ces critères incluent divers modes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité qui doivent apparaître avant l’âge de 12 ans et dans plus de 2 environnements différents (par exemple, à la maison et à l’école).

Les psychologues spécialisés en TDAH (comme ce qui s’occupe de la psychologie de l’enfant) peuvent utiliser des outils d’évaluation standardisés, tels que le Questionnaire de Conners, un des tests du TDAH les plus utilisés.

Il est également possible d’utiliser d’autres outils d’évaluation tels que le Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC), qui permettent d’évaluer le fonctionnement cognitif.

Ces tests visent à identifier les symptômes spécifiques pour identifier le trouble et le différencier d’autres conditions qui peuvent avoir des caractéristiques en commun.

Aussi bien les parents que les éducateurs utilisent d’autres tests, tels que les questionnaires et les échelles d’observation, pour fournir des informations utiles sur le comportement de l’enfant dans des environnements différents.

Les tests pour diagnostiquer le TDAH chez les enfants sont spécifiquement conçus pour être sensibles aux manifestations de l’âge et prennent en considération la variabilité inhérente au développement de l’enfant.

Il est essentiel que ces tests soient administrés par des professionnels de la santé mentale, puisque le diagnostic du TDAH n’est pas basé que sur la présence ou l’absence de symptômes, mais aussi sur l’évaluation de leur impact sur la vie quotidienne de la personne.

Le TDAH, est-il un handicap ?

D’après la législation française et comme décrit dans l’Article L114, un handicap est « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Les personnes atteintes de TDAH peuvent expérimenter des difficultés sévères au sein de leurs relations interpersonnelles et être en risque d’exclusion sociale, notamment dans l’environnement scolaire ou professionnel : le TDAH est donc compris parmi les possibles formes d’un handicap.

À cet égard, comme précisé au sein de l’Article L-114-2, la loi stipule aussi l’engagement à « assurer l'accès de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte handicapé aux institutions ouvertes à l'ensemble de la population et son maintien dans un cadre ordinaire de scolarité, de travail et de vie. Elle garantit l'accompagnement et le soutien des familles et des proches des personnes handicapées. ».

Les types de TDAH

Le TDAH peut se manifester de différentes manières, ce qui a conduit à l'identification de divers types de TDAH. Dans le DSM-5, les différents types de trouble déficit de l’attention/hyperactivité sont classés selon trois typologies :

  • TDAH sans hyperactivité ou avec prédominance de l’inattention
  • TDAH avec prédominance de l’hyperactivité/impulsivité 
  • TDAH combiné ou mixte, qui inclut les symptômes des deux typologies précédentes.

Il existe également divers degrés de TDAH, qui décrivent la sévérité des symptômes : léger, modéré et sévère. D'un côté, dans le TDAH léger, les symptômes peuvent être moins évidents et ne pas interférer de manière significative dans la vie quotidienne. D’autre côté, dans le TDAH modéré et sévère, les symptômes sont plus évidents et peuvent provoquer un impact considérable sur la performance scolaire et les relations sociales.

Les causes du trouble déficit de l’attention avec hyperactivité

Une des questions fondamentales est : est-ce que le TDAH est présent depuis la naissance ou l’acquiert-on ? En réalité, les causes du trouble ne sont pas encore complètement claires. Néanmoins, la recherche a identifié plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à son développement.

Un des facteurs principaux associés au TDAH est la génétique. Les études montrent que le TDAH a une forte composante héréditaire. Le TDAH est hérité du père ou de la mère dans certains cas. Cela suggère que certaines variantes génétiques peuvent faire augmenter le risque de développer le TDAH, pourtant le rapport précis entre ces gènes et le trouble n’est pas encore clairement défini et continue à être l’objet des recherches. [7]

Sur le plan neurologique, il a été observé que le cerveau avec TDAH montre souvent des différences dans son activité et sa structure, en particulier dans les zones liées à l’attention, au contrôle des impulsions et à la fonction exécutive, par rapport à un cerveau sans TDAH. [9]

Ce trouble a aussi été associé à un retard de maturation de certaines zones du cerveau, ce qui peut affecter les capacités d’autocontrôle et d’attention. En plus, le TDAH a également été associé à un déficit des fonctions exécutives, dans les processus de planification, d’organisation, de contrôle des impulsions et de régulation de l’attention. [9]

Outre la génétique, certains facteurs environnementaux et de développement peuvent également influencer le risque de développer le TDAH. Par exemple, les complications pendant la grossesse et l’accouchement, tels que la consommation de tabac et d’alcool, un faible poids de naissance et la prématurité, ont été associées à un risque plus élevé de TDAH chez les enfants. [8]

Les comorbidités les plus fréquentes associées au TDAH
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La comorbidité dans le TDAH

Le concept de comorbidité dans le TDAH est fondamental pour comprendre la complexité et les défis du diagnostic et de la thérapie associés à ce trouble. En fait, le TDAH peut souvent coexister avec une ou plusieurs conditions, qui peuvent influencer de manière significative l’approche thérapeutique, les résultats cliniques et la qualité de vie de la personne atteinte de TDAH.

Les comorbidités les plus fréquentes associées au TDAH sont notamment :

  • la dépression,
  • le trouble bipolaire,
  • les troubles anxieux,
  • les troubles du comportement (tels que le trouble oppositionnel avec provocation),
  • les troubles de l’apprentissage,
  • les troubles du spectre de l’autisme, et
  • le trouble obsessionnel compulsif.

De plus, le TDAH peut coexister avec les troubles du sommeil et les addictions, ce qui rend la gestion du trouble encore plus compliquée. Nous analysons ensuite certaines de ces relations de comorbidité avec le TDAH.

Dépression et TDAH

La comorbidité TDAH et dépression est significative. Selon certaines recherches, les enfants atteints de TDAH ont un risque 2,7 fois plus élevé de développer une dépression, particulièrement en raison des difficultés auxquelles ils doivent faire face dans leur vie quotidienne, académique et scolaire à cause du TDAH.

‍Trouble obsessionnel compulsif (TOC) et TDAH

Le TOC peut se manifester dans les personnes atteintes de TDAH ; étant particulièrement élevée la comorbidité TDAH et TOC à l’âge pédiatrique. Une étude qui a analysé le rapport neurobiologique entre le trouble obsessionnel compulsif et le TDAH a observé la présence de processus inhibiteurs anormaux, qui pourraient être les responsables aussi bien des symptômes obsessionnels et compulsifs que des comportements désinhibés et impulsifs des patients de TDAH. [1]

Dans ces cas, l’impulsivité et la dysrégulation émotionnelle typiques du TDAH peuvent exacerber les pensées obsessionnelles et les comportements compulsifs du TOC.

Troubles du sommeil et TDAH

L’insomnie, qui peut inclure des difficultés à s’endormir, un sommeil interrompu ou non réparateur et des difficultés à s'éveiller, peut se présenter en comorbidité avec le TDAH et aggraver les symptômes.

En fait, le manque de sommeil peut influencer la concentration, l’état d’esprit et les fonctions exécutives, et donc rendre encore plus difficile la gestion des symptômes du TDAH.

Troubles de l’apprentissage et TDAH

La coexistence du trouble déficit de l’attention/hyperactivité avec les troubles de l’apprentissage, tels que la dyslexie, a fait l’objet de nombreuses études, en raison de leur forte prévalence. [3]

Les enfants atteints de TDAH et de troubles de l’apprentissage peuvent trouver des difficultés à l’école à cause de problèmes d’attention, d’organisation et de traitement de l’information. Afin de planifier des interventions efficaces, il est essentiel de comprendre comment le TDAH et les troubles de l’apprentissage interagissent et quelles sont leurs affinités et leurs différences, ainsi que l’impact de leur comorbidité.

Trouble oppositionnel avec provocation et TDAH

Il existe une forte comorbidité entre le TDAH et le trouble oppositionnel avec provocation chez l’enfant. Cela représente un facteur de risque en raison d'une ultérieure apparition d’un trouble du comportement pendant l’adolescence.

Les enfants atteints de TDAH en comorbidité avec un handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) sont particulièrement en risque de développer le trouble oppositionnel avec provocation.

Les enfants présentant tous les deux diagnostics peuvent avoir du mal à interagir avec leurs pairs ainsi qu’avec les adultes (les professeurs à l’école et les parents à la maison) et peuvent développer d’autres problèmes tels que le trouble anxieux et la dépression. [4] 

TDAH et autisme

La coexistence de l’autisme et du TDAH est un phénomène de plus en plus reconnu dans la pratique clinique. Toutefois l’autisme et le TDAH ensemble constituent un défis diagnostique et thérapeutique pour de nombreux professionnels, il est important de comprendre leurs différences et similitudes.

Les troubles du spectre de l’autisme se caractérisent par les difficultés de communication sociale et les comportements répétitifs, tandis que le TDAH se manifeste à travers l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité. La différence entre les troubles du spectre autistique et du TDAH réside principalement dans la base des symptômes :

  • les troubles du spectre de l’autisme affectent plus sévèrement les compétences sociales et le comportement, et
  • le TDAH a un impact plus fort sur la régulation de l’attention et l’autocontrôle.

Haut potentiel intellectuel et TDAH

Les enfants présentant un TDAH sont plus intelligents que la moyenne ? Peut-on parler de TDAH et génie ? La réponse : ça dépend.

La relation entre le TDAH et le haut potentiel intellectuel fait l’objet de nombreuses discussions. Il s’agit d’un domaine qui suscite un intérêt croissant, marqué surtout par la notion de « double exceptionnalité », où une personne peut présenter aussi bien le TDAH qu’un haut potentiel intellectuel.

Il est souvent observé que certaines personnes atteintes de TDAH sont remarquablement intelligentes et créatives. Cette combinaison peut être un défis difficile à gérer, car les symptômes du TDAH peuvent être masqués par le haut potentiel intellectuel et donc conduire à un diagnostic et un traitement inadéquats.

Les enfants présentant TDAH et surdouance peuvent faire preuve d’une intense curiosité intellectuelle et des fortes compétences en matière d’esprit critique, pourtant elles peuvent également avoir des difficultés à gérer leur temps et à s’organiser en raison du trouble déficit de l’attention avec hyperactivité.

Comprendre cette interconnexion entre le TDAH et la surdouance est indispensable pour fournir un soutien approprié qui favorise aussi bien les capacités intellectuelles que la gestion des symptômes du TDAH.

Traitement du trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperacitivité
Ketut Subiyanto - Pexels

Comment traiter le trouble déficit de l’attention

Lorsque leur fils reçoit le diagnostic, de nombreux parents se posent la question suivante : est-il possible de guérir le TDAH ? Le mot « guérir » n’est probablement pas tout à fait adéquat, puisqu'il est de plus en plus courant de considérer le TDAH comme une condition avec laquelle on vit et dont les symptômes peuvent être gérés.

À cet égard, bien qu’il n’existe pas un « remède » au sens strict, le traitement recommandé pour les enfants et les adultes se focalise sur la diminution de la sévérité des symptômes et l'amélioration de la qualité de vie de la personne.

Il faut souligner que le TDAH chez les garçons se manifeste souvent avec une hyperactivité et un comportement impulsif plus forts, tandis que le TDAH chez les filles se présente fréquemment par une plus forte inattention et des symptômes internes, tels que l’anxiété. Il est donc important d’adapter le traitement aux besoins de chaque enfant. [5]

Le traitement du TDAH inclut généralement une combinaison de psychothérapie et médicaments psychotropes (ces derniers uniquement lorsqu’il est nécessaire et toujours sur prescription médicale) et d’interventions de soutien aux parents telles que le parent training.

La thérapie cognitivo-comportementale pour le TDAH aide la personne à développer des compétences pour gérer ses symptômes, y compris les techniques d’autogestion, les stratégies pour améliorer l’attention et les moyens pour contrôler l’impulsivité. Chez les enfants de 6 à 12 ans atteints de TDAH, le traitement est souvent combiné avec des techniques de gestion du comportement à la maison et à l’école, ensemble à des activités ciblées pour le TDAH.

En ce qui concerne la thérapie médicamenteuse, des médicaments stimulants tels que le méthylphénidate (Ritaline) et les amphétamines, ainsi que des médicaments non stimulants (atomoxétine, guanfacine, clonidine) sont couramment prescrits.

Ils se sont tous avérés efficaces pour atténuer les symptômes du TDAH et améliorer divers résultats fonctionnels, tels que la qualité de vie et les résultats scolaires. [6]

En résumé, l’enfant atteint de TDAH peut mener une vie normale à l’aide du traitement psychologique et médical adéquat. Il est essentiel que les parents, les professeurs et les professionnels de la santé travaillent ensemble pour fournir un environnement de soutien qui permette à l'enfant d’atteindre tout son potentiel. En cas de doute, les parents peuvent toujours se mettre en contact avec une association de TDAH pour en savoir plus sur cette condition et sa gestion.

Stratégies pour la gestion du TDAH chez les enfants
Max Fischer - Pexels

Stratégies pour la gestion du TDAH chez les enfants

La gestion du TDAH chez les enfants, aussi bien à la maison qu’à l’école, peut bénéficier de l'implémentation d’activités et de stratégies spécifiques. En plus d’aider les enfants à gérer leurs symptômes, ces techniques favorisent un environnement positif et de soutien pour leur développement.

À la maison, il est essentiel d’établir des routines claires et constantes. Normalement, les enfants atteints de TDAH réagissent bien à une structure prévisible, car elle les aide à comprendre ce que l’on attend d’eux et à mieux gérer leur temps et leur comportement. Cela inclut des horaires réguliers pour les repas, les tâches, le temps de jeu et l’heure du coucher.

Les tableaux de récompenses et les systèmes de points peuvent être efficaces pour promouvoir des comportements positifs, grâce à la reconnaissance et à la récompense fournies pour avoir complété une tâche ou avoir fait preuve d’autocontrôle. Il est également important de choisir un espace calme et organisé pour réaliser les devoirs, sans distractions, où les enfants peuvent se concentrer.

À l’école, la collaboration entre les parents et les professeurs est fondamentale pour soutenir l’enfant atteint de TDAH. Les professeurs peuvent avoir recours à des stratégies afin de fournir des instructions claires et détaillées, utiliser des signes visuels et auditifs pour attirer et maintenir l’attention de l’enfant, et proposer des pauses fréquentes pour faire des activités physiques ou la relaxation.

Adapter les tâches pour qu’elles soient plus faciles à gérer, en les divisant en des parties plus petites et en fournissant un retour positif et constructif, peut aussi s’avérer utile. Le soutien individualisé, tel que le mentorat ou le travail en petits groupes, peut être particulièrement bénéfique pour les enfants présentant TDAH, car cela permet de fournir une attention plus personnalisée et adaptée à leurs besoins.

Dans tous les deux contextes, il est essentiel de se focaliser sur les points forts de l’enfant et faire preuve d’empathie, au lieu de se concentrer uniquement sur les difficultés. Fêter les réussites, même si elles sont petites, et promouvoir les intérêts et les talents est clé pour améliorer l’estime de soi et la motivation de l’enfant.

En plus, l’enseignement et la pratique de techniques de gestion du stress et de relaxation, telles que la respiration profonde et la pleine conscience, peut aussi être très utile pour aider les enfants à gérer l’anxiété et l’impulsivité associées au TDAH. [2]

Bibliographie

  • [1] Brem S, Grünblatt E, Drechsler R, Riederer P, Walitza S. The neurobiological link between OCD and ADHD. Atten Defic Hyperact Disord. 2014 Sep;6(3):175-202. doi: 10.1007/s12402-014-0146-x. Epub 2014 Jul 14. PMID: 25017045; PMCID: PMC4148591.
  • [2] Cairncross, M., & Miller, C. J. (2020). The effectiveness of mindfulness-based therapies for ADHD: a meta-analytic review. Journal of attention disorders, 24(5), 627-643.
  • [3] Crisci, G., Caviola, S., Cardillo, R., & Mammarella, I. C. (2021). Executive functions in neurodevelopmental disorders: Comorbidity overlaps between attention deficit and hyperactivity disorder and specific learning disorders. Frontiers in human neuroscience, 15, 594234.
  • [4] Eskander, N. (2020). The psychosocial outcome of conduct and oppositional defiant disorder in children with attention deficit hyperactivity disorder. Cureus, 12(8).
  • [5] Fraticelli, S., Caratelli, G., De Berardis, D., Ducci, G., Pettorruso, M., Martinotti, G., ... & Di Giannantonio, M. (2022). Gender differences in attention deficit hyperactivity disorder: An update of the current evidence. Rivista di psichiatria, 57(4), 159-164.
  • [6] Groom, M. J., & Cortese, S. (2022). Current pharmacological treatments for ADHD. New Discoveries in the Behavioral Neuroscience of Attention-Deficit Hyperactivity Disorder, 19-50.
  • [7] Kian, N., Samieefar, N., & Rezaei, N. (2022). Prenatal risk factors and genetic causes of ADHD in children. World Journal of Pediatrics, 18(5), 308-319.
  • [8] Kim, J. H., Kim, J. Y., Lee, J., Jeong, G. H., Lee, E., Lee, S., ... & Fusar-Poli, P. (2020). Environmental risk factors, protective factors, and peripheral biomarkers for ADHD: an umbrella review. The Lancet Psychiatry, 7(11), 955-970.
  • [9] Krain, A. L., & Castellanos, F. X. (2006). Brain development and ADHD. Clinical psychology review, 26(4), 433-444.
  • [10] Quenneville, A. F., Kalogeropoulou, E., Nicastro, R., Weibel, S., Chanut, F., & Perroud, N. (2022). Anxiety disorders in adult ADHD: A frequent comorbidity and a risk factor for externalizing problems. Psychiatry research, 310, 114423.

Ce contenu est fourni à des fins d'information uniquement et ne peut pas remplacer le diagnostic d'un professionnel. Article révisé par notre rédaction clinique

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