Addictions

Avant d'énumérer les symptômes, il faut souligner que les différents types d’addiction ont certains comportements en commun, tels que : l’incapacité à contrôler la consommation de la substance, une forte altération des comportements sociaux ou l’incapacité à reconnaître le risque de la consommation de la substance.

Les divers types d’addiction présentent des symptômes qui peuvent être divisés en deux catégories : symptômes physiques et symptômes psychologiques.

• Parmi les symptômes physiques des addictions, on trouve notamment : la dépendance, le manque et une sensation transitoire de bien-être. D’autres symptômes provoqués par la substance peuvent également se manifester, par exemple : la somnolence, l’excitation, l'inappétence, la tachycardie, les nausées et une transpiration excessive, entre autres.
• Parmi les symptômes psychologiques, on trouve notamment : le craving (c’est-à-dire « l’appétit intense et irrépressible » de la substance), la mauvaise humeur, le sentiment de culpabilité, l’anxiété, les pensées obsessionnelles, les comportements compulsifs, la négation et la honte, la faible estime de soi, la dépression, la solitude et la colère.

Mais quelle est l’origine des addictions ? Quelles en sont les causes les plus courantes ?

Quelle est l’origine d’une addiction ? Les addictions peuvent avoir diverses causes. Elles sont normalement liées à des facteurs biologiques et environnementaux-psychologiques.

Comme mentionnée auparavant, les causes biologiques des addictions sont liées au système cérébral de récompense. Les recherches scientifiques (telles que celle menée par G. Di Chiara et son équipe à la Università di Cagliari) sont nombreuses et analysent principalement la fonction de la dopamine dans le système de récompense et le déclenchement de l’addiction. 

Les facteurs environnementaux et psychologiques qui peuvent être à l’origine d’une addiction sont divers et la dysrégulation émotionnelle en est un exemple. L’addiction peut se présenter en raison de :

• l’abus, des traumatismes psychologiques ou des traumatismes de l’enfance, mais aussi de l’influence du propre groupe social ou des conditions culturelles et socio-économiques. D’après l’enquête de la MILDECA, la pandémie de Covid-19 a également influencé la consommation de substances.
• du trouble bipolaire, de la dépression ou du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Par rapport à ce dernier, il est intéressant de mentionner la recherche menée par Nick E. Goeders, professeur à la Louisiana State University.

Mais la dépendance aux substances est seulement un des types d’addiction existants. Découvrez plus en détail quels en sont les types principaux.

Comme mentionné auparavant, la classification des addictions peut se faire en fonction de : s’il s’agit d’une dépendance aux substances ou d’une addiction comportementale. Ces dernières sont définies comme new addiction ou « nouvelles addictions », et se caractérisent par le fait d’être déclenchées par un comportement, et pas par la consommation d’une substance.

Combien de types d’addiction existe-il ? Voici une brève liste des principales addictions :

• La toxicomanie : est provoquée par la dépendance à une ou plusieurs substances telles que les substances stupéfiantes et les médicaments.
• L’alcoolisme : est l’addiction à l’abus d’alcool. De même que la toxicomanie, cette pathologie entraîne des conséquences sévères aussi bien sur le plan physique (telles que les lésions hépatiques, cérébrales et à d’autres organes) que sur le plan psychologique (notamment l’agressivité et les troubles dépressifs).
• La ludopathie : est classée parmi les divers types d’addiction comportementale et fait référence à l’addiction au jeu de hasard, connue également sous le nom de gambling disorder.
• La dépendance à Internet : aussi connue sous le nom de cyberdépendance ou cyberaddiction, est parmi les types d’addiction connus sous le nom de new addiction et inclut la dépendance des nouvelles technologies telles que les jeux vidéo, les réseaux sociaux et le smartphone. Un groupe de chercheurs ont aussi créé une échelle de risque de dépendance au smartphone.
• Parmi les nouvelles addictions, on peut aussi inclure l’oniomanie, c’est-à-dire les achats compulsifs et le workaholisme ou l’addiction au travail. 
• L’addiction alimentaire : dans ce cas, la consommation de nourriture se produit de manière diverse par rapport aux troubles alimentaires, tels que l’anorexie et la boulimie, et au trouble de l'hyperphagie boulimique.
• L’addiction au sexe : aussi connue sous le nom d’hypersexualité, est un autre example de addiction comportementale. Elle est définie comme « nymphomanie » chez les femmes et « satyrisme » chez les hommes.‍
• La dépendance affective : bien qu’elle ne soit pas comprise dans le DSM-5, de même que d’autres nouvelles addictions, elle manifeste des symptômes similaires à d’autres addictions comportementales, tels que la perte de contrôle. Il s’agit d’une addiction psychologique qui amène la personne à voir le partenaire comme le centre de son monde et à avoir peur de l’abandon.

Comment surmonter une addiction ? Il existe diverses stratégies d’intervention pour aider une personne à sortir d’une addiction. Les addictions peuvent être traités :

• à l’aide de médicaments : un traitement utilisé surtout pour les dépendances aux substances et, en général, pour les addictions provoquant des conséquences physiques. Les thérapies médicamenteuses doivent être rigoureusement administrées sous strict contrôle médical, suite à un diagnostic précis ; elles sont particulièrement courantes pour atténuer des symptômes tels que l'abstinence. 
• à l’aide de la thérapie psychologique : les techniques de psychologie des addictions sont focalisées sur l’analyse des motivations qui poussent la personne dépendante à consommer une déterminée substance ou à adopter un comportement spécifique.

Le travail sur la prise de conscience est ensuite accompagné par celui sur le comportement : on travaille à abandonner le comportement dysfonctionnel en bénéfice de l’adoption d’un comportement plus fonctionnel. Parmi les thérapie psychologiques pour les addictions, la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie systémique-relationnelle se sont avérées très utiles :

• Thérapie dans un centre de soins spécialisé : le traitement thérapeutique de réadaptation d’une addiction, dans un centre spécialisé, peut être effectué à l’aide de thérapies psychologiques aussi bien que de médicaments. Le but, en plus de soutenir la personne dans sa lutte contre l’addiction, est souvent la réinsertion sociale.
• Groupes de thérapie et d’auto-soutien : conçus pour faciliter le partage, l’échange et la comparaison entre les participants, les groupes thérapeutiques et d’auto-soutien sont guidés ou supervisés par un professionnel et ont pour but de fournir un soutien mutuel et améliorer la communication entre les parties (un exemple est l’Al-Anon, une association qui fournit soutien aux familles des personnes affectées par l’alcoolisme).

Les groupes thérapeutiques sont utiles pour les personnes atteintes d’une addiction, mais aussi pour les personnes qui ont besoin d’apprendre à gérer les conséquences psychologiques de vivre près d’une personne souffrant d'une addiction.

La prévention des addictions est également un sujet très important, qui requiert de la synergie des institutions, de l’école et de la famille. Par le biais de projets répartis géographiquement et d'initiatives d'éducation à la santé, il est possible de travailler à réduire ou éliminer complètement les facteurs de risque liés aux addictions.